Les végétaux du jardin valent de l’or. Vous en doutez ? Suivez-nous, nous partons en forêt, afin de comprendre pourquoi elle doit vous inspirer dans votre pratique du jardinage. En route !
Et si… vous n’étiez pas devant votre ordinateur en ce moment même, mais au cœur d’une forêt. Un pas devant l’autre, vous marchez l’esprit apaisé en ce doux dimanche d’automne. Les yeux grands ouverts, vous admirez la nature flamboyante autour de vous.
Vous vous sentez bien, n’est-ce pas ? Cela me pousse à vous poser la question suivante : sur quoi marchez-vous ? Regardez un peu plus bas, là, juste sous vos semelles. Que voyez-vous ? De la mousse ? Des brindilles ? Des champignons ? Des feuilles mortes…? La réponse est oui.
Depuis le début de votre balade, avez-vous posé le pied sur de la terre et rien d’autre que de la terre… ? La réponse est non.
La terre de la forêt, autrement dit l’humus, est-elle fertile ? La réponse est oui ! Elle est si fertile qu’elle fait pousser des arbres ! C’est dire à quel point nous avons tout à gagner de s’inspirer de la forêt.
Pour cela, revenons à nos moutons. Ou plutôt, à notre jardin.
Si la forêt est un modèle à suivre, pour quelles raisons devrions-nous nous débarrasser de toutes ces matières tombées au sol, que l’on retrouve dans le jardin, et qui constituent en se décomposant, un socle de fertilité sans commune mesure ? Je parle des brindilles, des branches, de la mousse, de la tonte, des feuilles mortes qui se retrouvent sur le sol du jardin et qui sont évacuées à tort dans les déchèteries.
En réalité, rien -ou presque- ne justifie que l’on ait à se débarrasser de nos végétaux et débris de jardin. Ce n’est pas écologique : dans la nature, la terre est toujours recouverte de débris de végétaux.
Ce n’est pas économique : les aller-retour en déchèterie prennent du temps et de l’argent.
Ce n’est pas logique : compost et paillage sont vendus en jardinerie, emballés dans ses sacs plastique, alors qu’ils sont gratuits dans le jardin.
Ce n’est pas souhaitable pour l’avenir : nous croulons sous nos déchets, et la biodiversité diminue. La pollution atmosphérique n’a jamais été aussi importante. Pourquoi s’infliger tant de remue-ménage pour retirer une richesse de nos jardins ?
Vous êtes certainement d’accord avec moi sur le principe. Mais sur la forme, vous hésitez encore ? Hé bien, voici une solution parfois moquée, et souvent méconnue : la tonte des débris végétaux. Elle est complémentaire au mulching (laisser la tonte sur place), au compostage de vos déchets de cuisine, et intervient juste avant le broyage de végétaux en vue de les transformer en paillage. Assez parlé ! Place aux images…
Estelle Caudal, chargée d’action valorisation des végétaux et compostage
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