Dans le cadre du travail réalisé par le CPIE Loire Anjou autour du programme ARBRE (Agriculteurs Respectueux de la Biodiversité et des Richesses de l’Environnement) mené par la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire, la plus importante station de Tulipe sauvage du nord-ouest de la France a été découverte en 2012 dans le pays du Layon (plus de 140 000 inventoriées !). L’ensemble des populations françaises de cette plante a subit depuis 50 ans une très forte régression, principalement due aux changements dans les pratiques agricoles et notamment à l’utilisation des herbicides dans les vignes. La région des Pays de la Loire n’a pas échappé à ce phénomène. La présence de cette plante est effectivement largement associée à l’existence ancienne de la vigne. On parle de plante messicole (littéralement « plante des moissons ») puisqu’elle se développe toujours dans ou à proximité des cultures. Accompagnés par le CPIE Loire Anjou depuis plusieurs années, à St-Aubin-de-Luigné, des viticulteurs ont accepté le défi de modifier leur façon de planter et travailler la vigne pour préserver la plante.
Pour prémunir les tulipes des volatiles produits de traitement des voisins, des haies bocagères ont été reconstituées et ceinturent désormais ces parcelles expérimentales. Une journée de plantation a été conjointement organisée par le CPIE Loire Anjou et la Chambre d’Agriculture le 9 janvier dernier. Des étudiants en viticulture à la Maison Familiale Rurale de Chalonnes-sur-Loire ont pu participer à cette journée ainsi que des bénévoles du CPIE. Ce projet a été développé par le CPIE et est financé par le Conseil Départemental de Maine-et-Loire au titre de sa politique sur les Espaces Naturels Sensibles.
Pierre Chasseloup, chargé d’action biodiversité
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